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Rythme et thérapie

   De fait, les percussions sont de formidables vecteurs de communications non verbales, elles favorisent l'échange, la conscience de soi, l'expression des émotions,et le développement personnel. Elles stimulent également l’attention, la mémoire, la créativité et invitent le participant à être acteur à part entière de ce partage émotionnel et sensoriel et ainsi exprimer sa propre sensibilité à travers la musique intégrant le rythme, la voix, le corps, le mélange des sons, les vibrations....

 

Ainsi, il apparaît de plus en plus que la pratique des percussions (comme la danse du reste,  les deux étant étroitement liées), est en elle- même une forme de thérapie, pour le bien qu’elle fait au corps et pour le plaisir qu’elle procure à celui ou celle qui s’y adonne (évacuation du stress, sensation du corps, corrections de certains problèmes de motricité ou de troubles psychomoteurs, effacement du sentiment d’isolement, mise en confiance..). Elle est également un facteur de rapprochement social car elle invite à la communication par le biais des sens et des émotions partagées (participation à des projets artistiques communs, stimulation et renforcement de la conscience collective..)

 

Les bienfaits sont multiples, ils seront bien sûr, perçus différemment par tout un chacun en fonction de sa propre sensibilité et de l’intérêt qu’aura suscité l’atelier dans sa globalité. Il s’avère donc qu’une démarche pédagogique adaptée, associée à l’outil musical peut contribuer à un « mieux être » pour soi même et pour les autres.

 

Cette conscience que j’ai actuellement de l’universalité de la musique, de ses potentialités inductrices d’émotions et de sentiments, de l’infini variété de ses modes d’expressions et des rôles qu’elle peut jouer à l’intérieur d’une culture, m’invite à mettre mon expérience de musicien au service d’une relation d’aide et de soin.

 

 

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  Au sein de l’immensité de l’univers musical, les percussions de part leurs modes rythmiques et leurs résonances vibratoires, ont cette spécificité de pouvoir instaurer de façon quasi instantanée, une relation fusionnelle au sein de tout un auditoire de personnes différentes ne se connaissant pas. « Il se crée alors une communication particulière, un vécu commun entre les auditeurs  que l’on peut aussi  interpréter comme étant  « le vécu du corps », car les percussions privilégient nos inscriptions corporelles les plus originelles ». M. Michel Ledoux « valeur thérapeutique de la création artistique », (musicothérapeute, professeur à l’université Paris IV. )

Il semble d’ailleurs que le sens du rythme ne soit pas altéré chez les personnes souffrant de déficiences intellectuelles ou de psychoses ; cela pourrait signifier qu’il trouve son siège dans des structures neurologiques  très anciennes qui résistent mieux au processus déstructurant des pathologies mentales. Le rythme conduit à réguler harmonieusement pulsion et pulsation, il invite à exprimer les affects et les émotions dans le respect de la cadence.

 

« Le mystère, la magie des sons ne s'effectue pas seulement par les oreilles. Elle atteint l'être humain au plus profond en passant également par tous les réseaux nerveux, les sens, par tout le corps. Lorsqu'il était complètement sourd et qu'il voulait entendre la musique qu'il jouait, Beethoven reliait son front au piano par une longue baguette de bois, et c'est par le front par les os, qu'il percevait sa musique. Son, rythme, mouvement sont liés. »  Pitoeff, revue «Réalités ».

 

A l’heure actuelle, la psychologie et la médecine institutionnelle permettent plus facilement l’utilisation de techniques musicales à but préventif et curatif. Ainsi, par exemple :

 

  • Stimulation musicale des états comateux pour une réanimation de la conscience.

 

  • Développement de l’activité tactile acoustique chez les sourds.

 

  • Utilisation de la musique en psychothérapie pour susciter les émotions et les affects qui invitent à la verbalisation.

 

  • Instauration d’ateliers musicaux pour les alcooliques ou toxicomanes en période de sevrage pour les aider à surmonter leurs angoisses, à atténuer leur douleur, et mobiliser l’énergie dans une activité collective créatrice et valorisante.

 

  • Pour les personnes en état de démence ou en perte d’identité, restructuration des souvenirs et rétablissement partiel des repères spatio-temporels et corporels qui sembleraient avoir disparus.

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